mercredi 15 décembre 2010

Remous - 1

Le temps est un long fleuve tranquille diraient certains. Je n’en fais pas partie, pour moi il m’a tout l’air d’être une tumeur dont la métastase n’est épargnée à personne.

L’allure que prend l’évolution de cette gangrène est fascinante. Tout d’abord, comme pour masquer sa face hideuse, il apporte son lot de bien heureux événements : la première dent, les premiers pas, les premiers amis, les premières réussites, les premiers amours et j’en passe. Ces événements seraient t-il des antalgiques administrés en compensation. Le temps poursuit alors son infatigable besogne de destruction?

Que se passe t-il lorsque l’absence d’heureux événements se fait sentir. Le sevrage est très pénible. Par manque on se fait complice du temps. On lui offre des nouveaux clients. On se marie et on a des enfants avec qui nous revivons la même rengaine des heureux événements. Ceux là même arrivés à un certains age, nous les poussons à honorer le rituel et revivre à travers les petits enfant jusqu'à l’extinction des lumières. Parasites.

D’autres ne peuvent pas emprunter cette voie royale. Les raisons ne manquent pas. Mais alors comment ne pas succomber à la souffrance du sevrage.

Folie, Obstination, Résignation. Tant de médicaments se tassent sur le présentoir de la vie.
Solitude, Exclusion. Ce n’est là que quelques effets secondaires.

Les gardes fous ridicules comme les plaisirs cèdent à leurs tours. Le corps se dégrade, on ne plait plus. On est frustrés et seuls. On a alors l’air de losers face à ceux qui ont empruntés la voie royale. Il nous rie au nez parce que eux ils ont obtenu un sursis en vendant leurs progénitures à la mort.

La trentaine qui s’approche à petits pas discrets, me rend nerveux et je me pose la question de ce que je dois faire.

Carrière, Réussite, Intellectualisme, Succès ?

Peut être ce sont là les meilleures alternatives. Mais jusqu’où ceux là pourront résister aux assauts. Pis encore, à quoi bon les sacrifices que je ferai.

La question reste ouverte, à suivre

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