mardi 14 décembre 2010

Mon Salut.

Il me tarde de ne plus voir ton sourire mesquin, ne plus sentir ton haleine fétide.
Il me tarde de ne plus toucher ta peau épaisse ni te sentir contre moi.
Il me tarde de ne plus rire de ton gros nez ni caresser ta barbe dorée.
Il me tarde de ne plus voir tes yeux bleus de malice ni pleurer quand je repense à toi. Serpent.
Il me tarde de vivre enfin.


Menteur, il ne me tarde rien de tout ça,
C’est fini et je m’accroche à tes pas.
Litanie pour consoler mon égo,
Meurtri par ton regard vers un autre,
Détruit par tes paroles pleines de sens,
Tu l’as dis, tu ne peux pas me donner plus.


Tu t’es trompé.
Le don de la souffrance est bien plus intense.
Vestige, ruine rongée par la honte
Se laisser chavirer au chant des sirènes,
Elles savent si bien planter leurs crocs.
Carcasse décharnée, je me maudis pour mon erreur.


Ton absence me presse contre la source de mon bonheur.
Mes bras flanchent et je m’écrase contre elle.
Elle ne tarie pas mais l’eau se transforme en lave.
Elle consume ma poitrine et liquéfie ma chair.
Sur mes yeux humides les cendres durcissent et s’agglomèrent.
Aveugle, seul avec ma compagne fidèle, ma douleur.


Arraché à ma vie.
Séparé de la banalité tranquille des mes anciens soucis.
Dans ce qu’était avec toi, le promis Eden d’Epicure,
Je cherche l’épine à planter dans ma peau et suturer ma blessure.
Je ne trouve que des éclats de moments qui m’écorchent et me rendent fou,
Je cherche à tous prix de quoi sceller ce trou. Pourri.


Il me tarde de ne plus mourir.
Il me tarde de ne plus payer mon tribut de sang.
Il me tarde de ne plus te voir dans la fumée de mes cigarettes.
Il me tarde d’oublier le goût de tes lèvres.
Il me tarde de te voir disparaître à jamais.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire